Le mariage Toraja

Après la vie en bleu puis en rouge , un peu de jaune …Celui du mariage d’une amie de  notre guide Luter . Nous arrivons chez la mariée dans la cour entourée de bâtiments traditionnels  ceints de jaune .

Un super van Toyota vient la chercher et, tandis qu’elle part à l’église, les invités attendent son retour sous les abris en bambou aménagés pour la circonstance; les filles avec les filles…et les gars entre eux! Les femmes papotent et boivent du thé, et Nathalie s’est fait une nouvelle amie, mère de 10 enfants dont 9 filles, toutes plus belles les unes que les autres

Les hommes font de même ou jouent aux dominos (cartes), un sport national!

Dans la cour, sous une tribune d’honneur: un canapé, drapé de blanc, encadré de 3 chaises  en plastique de chaque coté, attendent le retour des mariés. Elles sont réservées aux demoiselles d’honneur (de 5/6 ans) qui éventeront les époux, et aux beaux-parents.

Pendant l’office religieux, auquel n’assiste semble t’il que la stricte famille, on distribue le couvert: des pochettes en papier (nos assiettes), des verres d’eau scellés…qui deviendront rapidement, pour les hommes, des timbales à vin de palme. A défaut de verre, pas de souci: un petit coup de”super-couteau” et l’on se taille un bambou. Cela fait une super flûte à champagne, et en plus ni vu ni connu pour l’identité et la quantité du contenu (de toute facon ça ne vaut pas, et loin de là, un…mauvais Pineau!)

  Dans les cadeaux: 2 petits marcassins tout noirs!? qui sont en fait…” la jarretelle de la mariée”..Ils sont mis aux enchères.. mais le produit en reviendra au village entier.

Retour de l’église de la mariée dans sa superbe robe blanche, accompagnée de son tout petit mari  en costume-cravate, avec des gants beurre frais trop grands pour ses mains qui tiennent le Kris (le poignard traditionnel).

Après le discours du chef de village, intervient la Force Publique: un représentant du gouvernement, en uniforme militaire, qui procède à domicile, au mariage civil. Giclant le joli napperon brodé blanc, il étale un tapis couleur de son uniforme, vert (pour jouer le destin des époux!?). Toute civile que soit cette formalité, la seule chose que nous comprendrons, et que le préposé répète à plusieurs reprises, est la religion respective des parties; en l’occurrence protestants des 2 bords (2e religion, la catholique= 20% du pays toraja)

distribution de petits cadeaux à la famille: des morceaux du cochon tué la veille (pas celui des funérailles , vous avez mal suivi!)

Enfin déjeuner (nous sommes là  depuis plus de 2 heures) on nous distribue les <papiong’s> (mais non Arthuryan cela se prononce pareil, mais il s’agit de viande  ou de poisson cuits dans un bambou et c’est très bon), le tout mangé avec les mains de façon traditionnelle.

Robe de mariée et costume n’auront pas le temps d’être amortis !! dès la fin du mariage civil, les mariés ont réapparus en costume traditionnel .

La mariée du jour était aussi souriante…que la personne que nous venions d’enterrer avant hier !!Cependant elle a esquissé un sourire devant l’Olympus de Nat, pour la…<prospérité!!> sans doute.

Décidément nous pensons que les funérailles sont plus rigolotes que les noces 

Pat, et Nat (qui sourit jaune ..)

Nous profitons de cette journée pour souhaiter un très bon anniversaire à notre dernier né Aloïs. Mais comme il est injuste que ce soit toujours les mêmes qui recoivent des voeux pendant notre voyage…nous souhaitons à tous aujourd hui , amis et famille un joyeux <Non-Anniversaire >

Nous offrirons à Alois, selon son souhait, une photo de mer bleue et de palmiers…que nous allons chercher de ce pas aux iles de Perhentian