NOUS, LES CAMELIDES.
Hola! (1). Me llama, llama!(sic). Je m'exprime surtout à propos de ma famille car vous nous confondez tous.
Nous sommes 4 dans la fratrie: 2 domestiques et 2 sauvages. Alors au travail:
¬ Moi "Lama", je fais partie des domestiques; chameau des Indes (d'Amérique) et cheval de ces pays où il n'existe quasiment pas, je sers vraiment à tout: moyen de transport (avec mon copain l’âne "bâté"), viande comestible et même descente de lit (post mortem). Notre poil est multicolore.
¬ Mon frère est le très connu “ Alpaca” qui, lui, passe son temps à se faire tondre par les patrons pour qu’une fois à poil (lui), eux se retrouvent en pull. Sa robe est souvent blanche.
Et nos cousines sont:
¬La très bêcheuse “Vicuña” (2) qui, pour n’être tondue que tous les deux ans, ne travaille qu’avec Hèrmes et autres couturiers de luxe.
Sa fourrure (à 2000 Soles le kg, contre 2 pour l’alpaca) va couvrir les belles européennes qui ont perdu la leur. Elle est très reconnaissable à son poil exclusif chataîgne clair et au ventre blanc. Elle est plus fine et élégante que nous tous.
¬Enfin son frère sauvage: le “Guanaco” qui, rare au Pérou et en Equateur, vit en particulier en Argentine et au Chili et se trouve aussi protégé.
(1) – Ne pas confondre avec la “Ola” bien connue sur les stades, et dont je viens de comprendre qu’elle signifie en Esp.: “la vague” Clever, ¿non?
(2) – Merci à Yolande de Ré, de m’avoir instruit avant l’heure sur la vie des vigognes, grâce au très intéressant article qu’elle nous a transmis avant notre décollage.
AGUA CALIENTE
C’est la question primordiale posée quand on recherche son “habitación” (chambre)
Bien sur partout l’on vous assure que l’eau chaude est 24h/24. Cependant, outre le fait qu’elle est +ou – chaude, sinon totalement froide, faut-il encore qu’elle sorte du pommeau de douche.
En résumé “l’agua caliente” c’est de l’eau qui ne sort pas du robinet de droite, quand il n’y en a pas qu’un seul…ou qu’ils n’ont pas été inversés.
Et Aguas Calientes, au pluriel? Il s’agit de sources chaudes et sulfureuses, fréquentes dans ces pays au sol sismique. Nous y tâtames et en jouimes avec bonheur lors de notre… chasse aux condors à Chivay.
La ville étape du Machu Picchu s’appelle même tout simplement “Aguas Calientes”. Déjà les princes incas ne manquaient pas d’y goûter; maintenant le bain est la récompense des treckers après leur “Inca-trail” de 2 à 4 jours.
Et côté agua caliente .. de mer? Nous avons trouvé ici de l’eau aussi fraiche qu’à Ré, et pourquoi?
¬¬ L’eau de Ré est réchauffée par le Gulf Stream (= parfois des tortues).
¬¬ L’eau du Pacifique est refroidie par le courant de Humboldt (=des petits pingouins).
Résultat: le bain à Trujillo = kif-kif au bain de la Pergo.!
PEQUEÑO OU PEQUEÑITO
En Amérique du Sud, pour donner aux choses une plus grande ampleur, ou au contraire la minimiser, il suffit de l’affubler d’un petit “ito”
¬ En Equateur le marchand de babioles, pour en réduire le prix, vous réclame un “dollarito”. ¡C’est vrai que ça fait moins cher!
¬ Quand vous êtes pressés, c’est du: “momentito” mais le plus sûr pour poireauter une plombe au restaurant est de s’entendre dire “ahorito” (ahora = maintenant). Alors vous n’avez plus qu’à commander un “pisco sour”, (coquetele à prononcer [pisco saouer]) que nous vous ferons déguster à notre retour… pour patienter!
¬¬ Enfin le bouquet: quand on veut être gentil avec moi (pour avoir passé la soixantaine) c’est d’être affublé d’un “Papito”. Ca me désoblige et je préférerais carrément Pepito (le compère de Mr Loyal), Au moins c’est rigolo!
A PROPOS.. de la langue: Il parait que j’ai un peu trop tenu la mienne et que le mot “cuy” ne pouvait être correctement prononcé que par des “hispanisants”
Chaste, j’ai voulu évoquer le sujet sans le “déflorer”, pensant votre imagination suffisamment …fertile. Alors mesdames, demandez à votre mari de vous traduire les “corones” espagnoles, les “glaouis” arabes ou les “joyeuses” francaises et, sans prendre des vessies pour des lanternes, je vais éclairer définitivement la votre en vous disant qu’aujourd’hui encore nous avons vu à Pisaq ([pissac],mais rien à voir avec la vessie), une petite vieille préparer avec ses cochons d’inde un très appétissant… “barbecouille”.
De plus, pour la bonne bouche, ce lundi 5 mars, dans la cathédrale de Cuzco, au fond à droite, une immense fresque de la Cène. Au beau milieu de la table, entouré du Christ et des disciples, doré à souhait et seul sur un plat d’argent… un superbe cuy! Sic et sin comment!! Il était interdit de photographier !!.
Enfin, il faillait l’inventer, ce 9 mars au musée d’art populaire de Cuzco: le comble du mauvais goût.. un Christ en croix tout en os ..de cuy (cette fois vous aurez droit à la photo à la Passerose)
C’est dire l’amour de ces pays pour cette petite bête.
INCA KOLA: “ Un sabor del Peru”
C’est la fierté nationale. Une boisson transparente, jaune citron, qui a le goût de celle que nous filaient les bonnes soeurs de l’infirmerie dans notre collège de jésuites de St François Xavier à Vannes, quand nous nous faisions "porter pâles"… les veilles de contrôles. Une fois, ayant mal "régulé" le thermomètre sur les draps, au retour de soeur Agathe, mon 41° de fièvre m’a valu double dose d'huile de ricin. Beurk!!
Ici il s’en boit + que de Coca et ce breuvage – cependant soutenu par la marque US (pas folle la guêpe)- coule à flots et se vend même en packs de 6 à 8 bouteilles de.. 2 L25. Pouah !!
Ils ont même réussi à en faire de la boisson Kasher puisque, si vous aimez cela, vous trouverez de “l’Isaac Kola”..jusqu’à 3 litres!.
Et pourquoi pas un coup de “Celtic-Kola” pour les copains marins de DZ ou de CC ¿?
Mais tout cela ne vaut pas la CERVEZA, que je bois volontiers dès que monte ma température.
Sous ces tropiques, on a l’embarras du choix et pour résumer, voici quelques spots:
– “Pilsener” la cerveza de los equatorianos, et “Cristal” celle de los peruanos.
– A Trujillo: la “Pilsener Trujillo”. Original ¡!
– La “Cusqueña” à Cuzco, facile.
– Ou bien la “Arequipeña”qui affiche: “Tomar el mejor de Arequipa” (bois le meilleur de Arequipa.-pardon pour les hispanisants)
– En fin, le meilleur, mais pas forcément la meilleure quoiqu’elle en dise, voici, plus blanc que blanc, à la Coluche: la “Pilsen Callao” (Callao= un quartier de Lima) qui s’offre le placard de: “la cerveza mas cerveza”. Il faut tout de même le faire.
Tous ces réhydratants se trouvent régulierement en bocks de 620 ml, et même de 1L10 ! au resto; soit de quoi nous perfuser tous les 3 au dîner.
A ce sujet, aujourd’hui 13 mars, une anecdote toute fraîche. Pendant notre almuerzo (menú de midi), et après la visite des catacombes de St Diego, je réclame ma petite mousse “Cristal” repérée dans la vitrine – que je demande bien fraiche-, on me répond qu’il n’y en a pas !!??
Les 4 bouteilles qui y étaient…vides, servaient de supports à l’étagère de verre!
Alors adios la cerveza de Pat, bonjour la Chicha murada !!.
PLAZA DE ARMAS
Toute ville ayant subi l’influence espagnole, si petite soit elle, a sa “place d’armes”.
Ainsi intitulée partout, facile pour orienter notre taxi vers le centre ville, car nous y choisissons le + souvent notre gîte (pour éviter en particulier de courir la nuit -dès 18 heures- dans des rues isolées)
La composition de cette. ..place de l’église française, est standard:
– Un grand square avec monument, fontaine, bancs, verdure -rendez-vous du village jusqu’à 10 h du soir.
– Et enfin, à l’italienne?, la présence sur le même territoire de Don Camillo et de Pepone. En effet l’Eglise baroque espagnole fait face, à travers la place, à la Mairie.
C’est extra Domingo, quand les rouges vont à la mairie, les cathos vont à l’eglise..et les tièdes peuvent garder les
enfants en terrain neutre.
En fait , le plus souvent, Pepone -ici- va à la messe et ensuite fait son "sermon à lui", vers midi, sur le perron de la mairie!..et ça marche; le peuple est fidèle à chacun des élus, du ciel comme de la terre !!.
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Conclusion
Eso es ma ultima (ulti-Lima?) escritura 2007 desde la AmericaLatina.J’espère que vous aurez eu autant de plaisir à lire que moi à partager mes sensations, toujours spontanées mais
parfois très (trop?) élaborées, de notre découverte de cette part d’Amérique du Sud: Equateur et Pérou.
à 2008, si Dieu le veut. Hasta luego
Patrick (et Nathalie).
meme si on peut comprendre qu’il faut bien revenir un jour ,on s’habituait aux recits reguliers des félés de la couarde, maintenant on attend les photosEt encore bravo pour les multiples interventions d’Alois !! ( je sens que je vais finir par l’enerver )
Merci pour nous avoir fait voyager pendant tout l’hiver. Ce qui est bizarre, c’est que j’ai eu le mal de l’altitude bien avant Patrick!!!!!
A très bientôt
Chantal
Pat /Nat, (Aloïs semble vous avoir fait confiance) vous avez un véritable talent de conteurs et vous êtes plein d’humour. Quand on voyage comme moi à la « vieille américaine » l’on a moins d’aventure mais rassurez-vous l' »agua caliente » qui se traduit par un filet d’eau tiède, nous connaissons aussi ! Il y aurait bien d’autres considérations un peu triviales qui empoisonnent les vacances mais l’on oublie tout au retour !Celles sur les »joyeuses » me semblent un peu osées mais c’est sans doute l’altitude ! Bon retour OdileP.S. Je suis allée au cinéma avec Marie-Rose, j’ai l’impression qu’elle a retrouvé ses repères.
J’ai aimé votre narration et surtout vos très belles photos au Pérou. J’y suis allée il y a pas mal d’années, mais le numérique n’existait pas encore et cela réduisait de beaucoup l’envie de photographier. J’ai donc retrouvé à travers vos photos le souvenir de ce voyage.Bon vent pour les voyages à venirFrançoise (une blogueuse à des blogueurs !)