Les voies du Ladakh
« Jouley » [djoulé] (« Bonjour »,… mais aussi: « Au Revoir! » et « Merci! » !!)
«les voies du Ladakh » : terrestres d’abord: Notre séjour de 3 semaines se passera entre 3600m (Leh) et 5602m (le col carrossable le plus au monde: Khardong-la) et à 20 km/heure, nous avons le temps d’admirer les routes et surtout de voir leur état !!
Le sol en poudingue (terre + caillasse) , sans aucune végétation mais de nombreuses sources, favorise l’érosion et justifie la dangerosité maximum des routes (celle qui mène à La Nubra porte avec bonheur le surnom de « road of death »). Ceci explique les perpétuels travaux routiers, et aussi la catastrophe des coulées de boue que vont subir les Ladakhis cet été.
— Les routes ladakhis sont « hyper-sécurisées », mais seulement par des bornes magiques, jaunes et très repérables, incitations à la prudence (et il en faut!!), que l’humour et la concision de la langue anglaise rendent percutantes; exemples:
= « life is short, don’t make it shorter »
= « left is right » (on y roule à l’anglaise, of course)
= « Peep, peep don’t sleep! »
= « A cat have nine lifes, you have only one! »
(où l’on apprend que les chats indiens sont plus obstinés que les nôtres qui n’en ont que 7)
Celle que je trouve la plus belle:
==« If married, divorce speed! »
(à traduire par: divorce avec la vitesse, et non pas divorce rapidement!!)
Une petite dernière plus poétique, pour vous déstresser:
==Alertness Always Avoid Accident
Pat ….en attendant « les voies celestes »et celle de Nat .
Festival à Spituk
3 Aout : Après ces routes quelques peu sinueuses, retour à Leh pour un peu de repos, mais comme l’écrit JL Taillefer dans son guide :
«Chaque jour passé à Leh est un jour de moins passé au Ladakh !»
C’est une concentration de touristes de toutes nationalités qui déambulent dans cette ville au milieu des guest-houses qui poussent comme des champignons, des restaurants (qui ne sont pas d’ailleurs très réputés pour leur cuisine…mais, heureusement, il y a les « momos » Tibétains !) et des marchés, tibétains aussi, qui essaient de nous inonder de leurs turquoises et châles en pashmina .
Il faut grimper dur pour visiter l’immense palais royal (datant de 1600) perché au sommet de la colline et ses 9 étages (toujours en restauration) !mais de là-haut la vue est vraiment superbe ; de plus un orchestre traditionnel nous y accueille .
Heureusement, les touristes ne quittant guère l’artère principale, ses boutiques et ses vendeuses d’abricots, la visite du vieux Leh est un vrai régal avec ses petits tailleurs, bijoutiers, et ses coiffeurs …pour mon Pat.
Il est temps de prendre notre moto car demain nous partons tôt pour rejoindre Guy et Geneviève à Lamayuru en traversant la vallée de Sham, où nous passerons une semaine.
4 Aout : Notre sac à dos bourré , nous partons de bon matin…pour être stoppés à la sortie de Leh par les militaires qui nous annoncent qui la route est coupée à la suite d’une brusque crue des rivières…c’est pas grave !!! Nous avons repéré des drapeaux au monastère de Spituk , ceux d’une fête.
De toute la région les Ladakhis ont mis leur plus beaux costumes pour danser ensemble. Pas très dynamique, mais de toute beauté dans le monastère qui a été réaménagé pour la circonstance .
L’on dresse les tables et les tapis et chacun se serre pour un délicieux Tchaï pris dans la bonne humeur !
Peu de touriste, mais de « sacrés spectateurs « ;au balcon.
Après les danses, un délicieux riz byriani nous est offert ,
et tout le monde se serre dans des 4/4 pour aller chercher à Diskit dans la vallée de la Nubra, le Baby-Lama (réincarnation du Rimpoche de Spituk décédé il y a 5 ans ).Malheureusement notre permis étant à l’agence, il ne nous est pas possible de nous joindre à eux (et le manque de courage aussi devant les 2 fois 5h de voiture ..pourrie).
Après une bonne nuit à la guest- house nous retournerons demain pour accueillir ce baby lama , et puis les ponts seront surement réparés !!
A bientôt Pat et Nat