Les chicken-bus du Guatémala
Aujourd’hui, un petit article spécialement dédié à Odile et Gérard LM envieux de nos transports « 4 étoiles » :
Les chicken-bus du Guatémala
Au lieu de la nuée de coccinelles du Mexique , ici ce sont les « chicken-bus » qui piaillent sur les routes, bourrées de..nids de poules, bien sur. D’abord, pourquoi pas les « Sardines-bus »?? En effet les poules voyagent ici sur le toit, mais les sardines, elles, sont bien …dans la boite!!??
Le Guatémala rachète tous les bus scolaires américains, et si beaucoup ont été rhabillés aux couleurs de…? de toutes les couleurs!!, nombre sont encore dans leur jus: jaunes et arborant le célèbre « school bus » d’origine. A leurs frontons, les noms des villes sont si longs que Chicaltenango devient Chical. Et donc si vous voyez « Guate-Chichi », traduisez: Ciudad Guatémala – Chichicastenango ». Fastoche, non?
Leurs chauffeurs !? Ce sont à coup sur d’anciens rancheros qui ont perdu leur job depuis l’invention des « potr zaout »(=en BZH garçon de troupeaux, et par extension fil de fer barbelé), et qui conduisent leurs chevaux…vapeur comme au rodéo. Ca c’est du sport !!
Nous les préférons aux shuttles (minibus) où s’enfournent les touristes (dont nous faisons parfois partie), que nous dépassons régulièrement (et surtout irrégulièrement!), car eux n’osent pas faire « monter les Blancs » en mayonnaise- j‘allais dire maya-naise !. Ces bus kamikazes sont parfois plus rapides, toujours moins chers, plus rigolos, populo et Rodéo !!
La corne de brume, c’est une cordelette qui pend au milieu du pare-brise (toujours fèlé et étoilé). Le chauffeur étant la plupart du temps occupé dans le « jam-traffic » ou accroché à son gouvernail et à sa fenêtre dans les virages, que c’est son adjoint qui attrape le pompon, et à chaque fois…il a droit à un nouveau tour gratuit !!Alors ça hurle!!
Et quand le moteur chauffe UN PEU !,(ça arrive malgré tout), et que la fumée incommode le chauffeur et les passagers de l’avant (Nous!), le copilote lâche la sirène, jette de l’eau sur le capot intérieur et y laisse un chiffon trempé qui a vite fait sa vapeur pour redevenir, aussi sec,…sec!.
Mais c‘est la Rolls des bus puisqu‘ils arborent sur leur capot (interdit en Europe) le cygne-ange style R.Royce.
L’enseigne de RR me rappelle cette histoire, certainement vraie, où l’épouse dit à son mari: « Chéri, passe moi le volant, tu seras un ange !! » Il est vrai qu’un routard a écrit qu’en utilisant ces bus il ne se souvenait pas connaitre autant de prières !! Nous, nous récitons plutôt la Litanie des Saints; c’est plus varié, ça peut durer plus longtemps et ça nous permet de nous remémorer tous nos amis.
A bientôt, les terriens.
Pat
PS: A la station de bus de Quiché, je vois 7 hommes collés aux roues et au flanc de leur bus !? Ils ont dégainé leurs lances à incendies pour refroidir les roues et le macadam fumants. Ils rendent à Chac (maya) ou Tlaloc (idem mexicain) dieu de la Pluie, ce qu’ils lui ont emprunté en cervezas (bière) ou en octli (alcool)
Bonsoir
Chers cousins, nous sommes très touchés de ce cour particulier sur les chicken-bus, où l’on retrouve la patte pleine d’humour de Pat (j’assume !)
Nous partons jeudi pour un voyage en Inde du Sud complètement aseptisé et sommes heureux pour nos diners en ville de pouvoir parler de vos aventures, nous nous sentons très routards par procuration…
Nous avons une pensée particulière pour Mayeul qui est obligé de suivre ses parents terribles !
Gérard est totalement fan et à chaque fois il s’extasie sur la qualité de vos photos.
Nous allons tout de même vivre une petite aventure et pour corser le tout nous revenons le 19 mars un de ces jours où notre cher pays va s’adonner à son sport favori : la journée d’action !
Partons vite, transformons nos yeux en kaléidoscopes !
Gracias y a plous
los abuelos G et O
Bonjour,
Je ne comprend tjs pas comment vous faites pour autant voyager…
Quel est votre métier?
En tout cas, encore bravo pour vos récits, toujours bien documentés. Ça fait rêver.
Pierre