Vietnam : Rien ne se perd, tout se transforme

–Les noix de coco:  on en produit beaucoup !

On boit leur jus, on mange leur chair que l’on met à toutes  les sauces, poudre, cuisine, gateaux, caramels de coco et même alcool.  Avec la coquille on fait des lanternes, des boutons, des boucles et autres artisanats.

……Et avec la gangue ,du charbon de bois. Vous voyez  les méninges carburent chez les Vietnamiens.

–Les poissons : on en produit beaucoup !

Dans chaque maison flottante du Delta résident 70.000 poissons ( #70 tonnes) ! qui séjournent  6 mois, et pas 1 de plus!  Faisant alors 1 Kg  ils deviendraient  trop voraces. Ces poissons taillés en filet font le régal en particulier des US et des Japonais. Ils sont nourris de granulés composés de soja et autre, auxquels s’ajoutent les restes de leurs « confrères » qui ont décidé de s’arrêter de respirer dans le vivier.. et de ceux qui se sont fait  désarêter tout court pour être traités en filet.

Il est vrai que pour avoir été élevés en écloserie et vivier, c’est là le seul filet qu’ils auront connu…taillés en vrais <faux filets> dont ils n’auront pas réussi à se faufiler… (quant à Pat il s’est, lui, défilé pour me laisser écrire ses bêtises)

Au moins ces « antropophages » auront bien goût de poisson, et non pas de maïs !

On dit dans le milieu qu’un concurrent élèverait ses <bébés> en 5 mois, ce qui rend tout le monde curieux et jaloux en pensant qu’il fera  + vite fortune  ( c’est évident ).

–Les Dongs:  ca aussi on en produit beaucoup!

-Le Viet <Dong> (ou VND) -à ne pas confondre avec les <cong> ou les <minh> bien connus- est la monnaie  vietnamienne. Il en faut beaucoup pour vivre ici. En effet 1 KG de mandarines vaut 10.000  dongs, mais 2KG ne coutent qu’1 €. Vous avez donc compris qu’avec 50 euros, vous êtes millionnaires. C’est dingue non?

Pour s’en sortir dans les calculs sans trop se torturer les méninges: on enlève 4 zéros, et on divise par 2 …et l’on se paie un dîner de roi pour 100.00 dongs, soit 5 euros à 2.

Il n’est donc pas très difficile d’être millionnaire. Cependant le gain mensuel moyen des vietnamiens n’est que de 30 euros /mois.

–Et puisque rien ne doit se perdre: s’il vous reste en poche une petite pièce jaune de 20.000 Dongs (soit 10 centimes d’euro), vous pouvez accepter les sollicitations des vendeurs de billets de loto -jeu très apprécié des vietnamiens.

Les vendeurs se faufilent partout pour vous en proposer – le plus jeune que nous ayons vu avait 5 ans ( on ne lui a pas acheté de ticket mais offert une mandarine! ). L’autre jour à Chau-Doc, durant les 3/4 d’heure de notre petit déjeuner on nous en a proposé… 24 fois !!-et sur ce nombre on a vu se réaliser 4 ventes.

Maintenant que Pat s’est bien défoulée, reprenons le <fil > de notre histoire. Pour quitter Mui-Ne nous avions fait appel à Sinh Café, un service  d’open-bus bien connu des routards .Vous achetez à Saïgon des bilets pour les escales que vous désirez, il vous en coûte au totạl 25$ Saïgon/Hanoï, et le bus vient vous chercher à votre hôtel aux différentes étapes!!! et comme nous étions Pat et moi seuls à Mui-Ne, nous avons eu le droit à une jeep privée!!  Bravo l’organisation.

 De  Dalat, avec notre moto, nous avons circulé dans un rayon de 170 km, à la découverte cette fois de chutes fabuleuses, de montagnes environnées de rizières  pour atteindre Dak-Lak , l’un des + beaux sites de la région, où les villages des minorités <Jun > sont  très chouettes et surtout accueillants. A midi une famille d’agriculteurs nous a conviés à partager sa table, ou du moins sa <natte>, c’était très bon, nous avons beaucoup ri …surtout après quelques verres, cul  sec, d’alcool de riz.

C’est incroyable de passer un si bon moment sans même parler la langue.

Demain nous partons pour le bord de mer et le farniente……Nah-Trang

A bientôt Pat et Nat